J’ai proposé il y a quelques jours (26 avril) un 5e devoir de culture. Ce sujet sera traité en détail pendant l’été pour le cycle suivant.
J’ai cependant reçu quelques copies relatives à cet exercice et les remarques qui suivent peuvent être utiles à moins d’un mois des épreuves!
Je rappelle le libellé:
« Pourquoi vouloir à tout prix procéder par la force, alors que nous pouvons réussir par la paix ? La guerre est toujours un constat d’échec. Ne nous résignons pas à l’irréparable. »
Dominique de Villepin – ONU 07/03/2003
15 ans après cette déclaration, qui devait faire date selon les observateurs de l’époque, peut-on dire que, dans son esprit, elle était prémonitoire ?
Le texte proposé n’était pas le plus simple de ceux traités. L’objectif était d’appeler votre attention sur le lien citation-question et, une fois encore, d’insister sur l’importance de bien reformuler la question à partir du sens des mots.
A voir certains des résultats proposés, je suis tenté de dire « peine perdue !«
Dans un tel sujet, il ne faut pas tomber dans le commentaire de citation. J’avais pris la précaution d’écrire « …dans son esprit… » Que critique ici DdV : le principe des guerres préventives. C’est là la cible à viser.
Par ailleurs, le sujet évoque le caractère « prémonitoire » de ces propos, c’est-à-dire, qu’il s’agirait de paroles qui annoncent ce qui est estimé confusément comme l’imminence d’un événement, d’un risque.
Ainsi, autrement reformulée, la question devient :
« En faisant le procès des guerres préventives, DdV annonçait-il une dérive, avérée ou non aujourd’hui, dans le traitement des conflits internationaux ? «
Sous cette nouvelle rédaction, le sujet se simplifie nettement et les risques d’erreur de traitement sont réduits. On pourra même ouvrir la réflexion au delà des conflits armés sans risquer de contre sens (encore une fois du fait de la mention « dans son esprit ».)
Dans les sujets, chaque mot a été pesé par le jury. En décortiquer le sens n’est donc pas de la « masturbation intellectuelle » mais de la simple rigueur.
Je rappelle enfin, que dans l’introduction il est souhaitable d’utiliser les termes ou expressions reformulés pour préciser sa compréhension du sujet et éviter les trop scolaires, par exemple : « …par prémonitoire nous entendrons… »
Un peu d’élégance de construction n’a pas encore été sanctionné par les jurys !